Comme chaque année durant les vacances estivales nous sommes partis vers notre destination préférée : le Bassin d’Arcahon. Bien évidemment à cette saison, les dates ont été choisies en fonction de la famille et du travail et non pas pour la pêche, ce qui a aussi considérablement compromis nos chances de réussite puisque nous nous sommes trouvés dans une période de mortes eaux avec des coefficients très faible. Dès notre arrivée, après avoir discuté avec quelques pêcheurs et après avoir pris la température chez mon ami Brunot Meyrat d’ Arcafishing, je retrouve au magasin l’insatiable Gilles. J’apprends alors que la pêche sera très dure car les maigres ne sont plus là, les dorades ne donnent pas, et les bars maillés sont très rares. Si l’on rajoute à sa l’absence de casserons, je me rends compte que le concours de pêche en individuel où je me suis inscrit le lendemain va être très dur d’autant que je n’aurai aucune préparation.
Pour ce concours de l’APPBA toujours très amical et qui ne dure qu’une demi-journée, je ne prendrai pas mon bateau mais monterai sur le magnifique Marry fisher 725 avec 110 cv de Gilles Durouino, qui, faisant partie du club depuis peu et connaissant mal la pêche, cherchait un coéquipier pour participer aux concours. Ce sera aussi l’occasion pour moi de partager et de découvrir autre chose. Je ne disposerai que d’une marrée basse la veille pour faire mes appâts car la stratégie que je choisis sera la pêche des dorades au calé, plus facilement abordable pour Gilles si je lui monte les lignes. J’aurai des difficultés à pêcher des matchottes et trouver des vers qui apparemment ont été très recherchés cet été.
Toutefois, même peu fourni je ne changerai pas de stratégies. Nous ne prendrons pas de dorades maillées mais un bar au vers et comme nous n’avions pas de mètre sur le bateau et qu’il semblait un peu juste nous le relâcherons. Puis je prendrai une gatte qui ira à la pesé pour de bien maigres grammes. Au résultat à l’arrivée, beaucoup de capot, la pêche fut réalisée sur des balistes et quelques grisets, peu de résultats qui me réconfortent un peu alors même que mon spécialiste incontournable de la dorade royale, Bruno, est capot.
Le lendemain pour faire découvrir d’autre techniques à Gilles nous repartirons pêcher le bar vers la pointe du Cap Féret. Là je n’en prendrai qu’un seul d’environ 45cm au jig. L’eau par petit coefficient sur les passes forment une grande houle et permettent de sortir loin sans risque, c’est l’option que je choisirai le lendemain avec ma famille où Sylvie prendra deux bars de 45 et 50 cm au poisson nageur, presque un exploit au vu des prises faites depuis notre arrivée.
Je décidais, étant donnés les résultats de la veille, d’amener le lendemain mon ami Marco qui était en vacances à Biscarosse pour le pont du 15 août, sur ce même secteur, en espérant ainsi lui faire attraper ses premiers bars. Malheureusement nous ne resterons pas longtemps car, le mal de mer s’empara de Marc nous obligeant de battre en retraite pour aller pêcher plus à l’abri vers les parcs à huitres. Nous prendrons un grand nombre de bars mouchetés avec un doublé sur le même leurre et une quinzaine de bars mais de petite taille.
Le dernier jour, les coefs augmentant, nous décidons de nous lever à 7 heures pour faire des appâts à marrée basse et ensuite pêcher la dorade royale au calé sur le début du montant. Armés de matchotes, crabes vert, vers tubes et encrés exactement à l’endroit que je voulais nous aurons pendants vingt minutes une succession de touches et beaucoup de casses sur les moulières m’empêchant de profiter pleinement de ce moment de frénésie. Pour autant nous prendrons trois royales de 800 gr à 2 kg environ, et là, je râle de devoir rentrer car je sais que nous allons la semaine à venir avoir les grandes marrées et que le poisson va bien bouger, mais, tant pis il faut se rendre à l’évidence!
Notre retour aura été à l’image de nos vacances: compliqué. Avec une panne sur l’autoroute à auteur de Langon, une durite à gasoil cassée qui m’a emmené à démonter les pièces nécessaires à la réparation provisoire sur le moteur du bateau afin de pouvoir sortir et trouver un garage pour une réparation plus sérieuse.
J’aurais cette année, un coup de gueule à donner aux professionnels de la pêche qui ne veulent pas se rendre compte qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis. Ils se rassurent en donnant comme explication à la diminution du nombre de dorades, de la taille des maigres de plus en plus petite, du moins en moins de seiches et par conséquent de casserons et du fait qu’il y a plus de bar maillés dans le bassin : un printemps trop pluvieux, trop d’eau douce et autre conneries voire même, et là il faut le faire, trop de pêcheurs plaisanciers. A cela je répondrai pour leur faire ouvrir les yeux, qu’ils devraient se rendre compte qu’il y a trois ans en pêchant 600 tonnes de seiches pleines d’œufs à l’entrée du bassin, 400 tonnes l’année dernière, et que 40 tonnes cette année ils ont crevé le cheptel et qu’il n’y a rien d’anormal à ne pas avoir cette année de casserons qui servent de garde manger aux maigres et bars. Je ne parlerai pas des pêches massives de maigres aux entrées de l’estuaire de la gironde ou du Bassin d’Arcachon dont il se dirait que pendant les années folles de gros excédent, ont servi à la farine animale. J’ai vu depuis plusieurs années les parcs à huitres de l’Ile aux oiseaux véritables nurserie à bar dont on sait que 90% de ces poissons n’ont pas la maturité sexuelle, encerclée de filet maillant. Que dire des individus professionnels qui m’ont une fois encerclé en spirale d’un filet alors que je pêchais la dorade royale ancré dans les corps morts au dessus d’une moulière à 100 mètres d’une digue et 50 mètres de la plage. Ou ceux que j’ai vu à plusieurs reprises trainer une grosse grille en fer, très lourde, comme une nasse pour pêcher la coquille St Jacques sur des moulières naturelles et profondes qui servent de garde manger aux dorades et ce, dans le seul but de récupérer quelques moules en détruisant une grande partie du reste pourtant si précieux à la présence de nos sparidés. Mais le plus écœurant est de voir au port, à la sortie de la criée, des marins pêcheurs vendre sous le manteau « la part du pêcheur », des soles transparentes tant elles sont petites, des palourdes de 2 cm ou des bars écrasés dans les filets qui ne font pas la taille légale. Mais encore si vous faites vos courses sur le marché vous verrez des poissons non maillés comme des bars, maigres et dorades sous le couvert souvent de poissons d’élevage or je ne pense pas qu’à l’heure actuelle, la reproduction du maigre en captivité ait été réussie. Bref, si d’aventure les autorités étaient plus enclin à surveiller les professionnels que les estivants « rapport aux nombreux contrôles auxquels je suis soumis chaque année » même si je reconnais que certains amateurs sont loin d’être des innocents, notre cheptel piscicole serait plus dynamique à l’heure actuelle.
Pour ce concours de l’APPBA toujours très amical et qui ne dure qu’une demi-journée, je ne prendrai pas mon bateau mais monterai sur le magnifique Marry fisher 725 avec 110 cv de Gilles Durouino, qui, faisant partie du club depuis peu et connaissant mal la pêche, cherchait un coéquipier pour participer aux concours. Ce sera aussi l’occasion pour moi de partager et de découvrir autre chose. Je ne disposerai que d’une marrée basse la veille pour faire mes appâts car la stratégie que je choisis sera la pêche des dorades au calé, plus facilement abordable pour Gilles si je lui monte les lignes. J’aurai des difficultés à pêcher des matchottes et trouver des vers qui apparemment ont été très recherchés cet été.
Toutefois, même peu fourni je ne changerai pas de stratégies. Nous ne prendrons pas de dorades maillées mais un bar au vers et comme nous n’avions pas de mètre sur le bateau et qu’il semblait un peu juste nous le relâcherons. Puis je prendrai une gatte qui ira à la pesé pour de bien maigres grammes. Au résultat à l’arrivée, beaucoup de capot, la pêche fut réalisée sur des balistes et quelques grisets, peu de résultats qui me réconfortent un peu alors même que mon spécialiste incontournable de la dorade royale, Bruno, est capot.
Le lendemain pour faire découvrir d’autre techniques à Gilles nous repartirons pêcher le bar vers la pointe du Cap Féret. Là je n’en prendrai qu’un seul d’environ 45cm au jig. L’eau par petit coefficient sur les passes forment une grande houle et permettent de sortir loin sans risque, c’est l’option que je choisirai le lendemain avec ma famille où Sylvie prendra deux bars de 45 et 50 cm au poisson nageur, presque un exploit au vu des prises faites depuis notre arrivée.
Je décidais, étant donnés les résultats de la veille, d’amener le lendemain mon ami Marco qui était en vacances à Biscarosse pour le pont du 15 août, sur ce même secteur, en espérant ainsi lui faire attraper ses premiers bars. Malheureusement nous ne resterons pas longtemps car, le mal de mer s’empara de Marc nous obligeant de battre en retraite pour aller pêcher plus à l’abri vers les parcs à huitres. Nous prendrons un grand nombre de bars mouchetés avec un doublé sur le même leurre et une quinzaine de bars mais de petite taille.
Le dernier jour, les coefs augmentant, nous décidons de nous lever à 7 heures pour faire des appâts à marrée basse et ensuite pêcher la dorade royale au calé sur le début du montant. Armés de matchotes, crabes vert, vers tubes et encrés exactement à l’endroit que je voulais nous aurons pendants vingt minutes une succession de touches et beaucoup de casses sur les moulières m’empêchant de profiter pleinement de ce moment de frénésie. Pour autant nous prendrons trois royales de 800 gr à 2 kg environ, et là, je râle de devoir rentrer car je sais que nous allons la semaine à venir avoir les grandes marrées et que le poisson va bien bouger, mais, tant pis il faut se rendre à l’évidence!
Notre retour aura été à l’image de nos vacances: compliqué. Avec une panne sur l’autoroute à auteur de Langon, une durite à gasoil cassée qui m’a emmené à démonter les pièces nécessaires à la réparation provisoire sur le moteur du bateau afin de pouvoir sortir et trouver un garage pour une réparation plus sérieuse.
J’aurais cette année, un coup de gueule à donner aux professionnels de la pêche qui ne veulent pas se rendre compte qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis. Ils se rassurent en donnant comme explication à la diminution du nombre de dorades, de la taille des maigres de plus en plus petite, du moins en moins de seiches et par conséquent de casserons et du fait qu’il y a plus de bar maillés dans le bassin : un printemps trop pluvieux, trop d’eau douce et autre conneries voire même, et là il faut le faire, trop de pêcheurs plaisanciers. A cela je répondrai pour leur faire ouvrir les yeux, qu’ils devraient se rendre compte qu’il y a trois ans en pêchant 600 tonnes de seiches pleines d’œufs à l’entrée du bassin, 400 tonnes l’année dernière, et que 40 tonnes cette année ils ont crevé le cheptel et qu’il n’y a rien d’anormal à ne pas avoir cette année de casserons qui servent de garde manger aux maigres et bars. Je ne parlerai pas des pêches massives de maigres aux entrées de l’estuaire de la gironde ou du Bassin d’Arcachon dont il se dirait que pendant les années folles de gros excédent, ont servi à la farine animale. J’ai vu depuis plusieurs années les parcs à huitres de l’Ile aux oiseaux véritables nurserie à bar dont on sait que 90% de ces poissons n’ont pas la maturité sexuelle, encerclée de filet maillant. Que dire des individus professionnels qui m’ont une fois encerclé en spirale d’un filet alors que je pêchais la dorade royale ancré dans les corps morts au dessus d’une moulière à 100 mètres d’une digue et 50 mètres de la plage. Ou ceux que j’ai vu à plusieurs reprises trainer une grosse grille en fer, très lourde, comme une nasse pour pêcher la coquille St Jacques sur des moulières naturelles et profondes qui servent de garde manger aux dorades et ce, dans le seul but de récupérer quelques moules en détruisant une grande partie du reste pourtant si précieux à la présence de nos sparidés. Mais le plus écœurant est de voir au port, à la sortie de la criée, des marins pêcheurs vendre sous le manteau « la part du pêcheur », des soles transparentes tant elles sont petites, des palourdes de 2 cm ou des bars écrasés dans les filets qui ne font pas la taille légale. Mais encore si vous faites vos courses sur le marché vous verrez des poissons non maillés comme des bars, maigres et dorades sous le couvert souvent de poissons d’élevage or je ne pense pas qu’à l’heure actuelle, la reproduction du maigre en captivité ait été réussie. Bref, si d’aventure les autorités étaient plus enclin à surveiller les professionnels que les estivants « rapport aux nombreux contrôles auxquels je suis soumis chaque année » même si je reconnais que certains amateurs sont loin d’être des innocents, notre cheptel piscicole serait plus dynamique à l’heure actuelle.